La Ministre d’État, Thérèse Kayikwamba Wagner, exige du Conseil de sécurité des Nations Unies des sanctions contre le Rwanda pour stopper l’agression en République Démocratique du Congo.
New York, le 26 janvier 2025 – Lors de la session du Conseil de sécurité des Nations Unies consacrée à la situation en République Démocratique du Congo (RDC), la Ministre d’État, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, a appelé la communauté internationale à agir de manière urgente et ferme face à l’agression continue du Rwanda contre la RDC.
La Ministre d’État a exigé l’imposition des sanctions ciblées contre le Rwanda :
- Le gel des avoirs
- L’interdiction de voyager
- Un embargo total sur les exportations de minerais étiquetés comme rwandais, ainsi
- La révocation immédiate du statut du Rwanda en tant que contributeur de troupes aux missions de paix de l’ONU.
Elle a également appelé à l’instauration d’un régime de notification systématique pour toute vente et transfert d’armes au Rwanda.
La Ministre d’État, Thérèse Kayikwamba Wagner a exprimé la profonde indignation du gouvernement congolais et a souligné que la crise en RDC n’est pas un simple conflit, mais une agression délibérée et systématique contre un État souverain. Elle a affirmé que l’agression en cours constitue une violation flagrante des principes de la Charte des Nations Unies et met en péril non seulement la paix et la sécurité en RDC, mais aussi dans l’ensemble de la région des Grands Lacs.
La Ministre d’Etat a rappelé les récentes attaques menées par les forces rwandaises et le groupe armé M23, notamment leur incursion en RDC le 26 janvier, qui a entraîné de graves violations de la souveraineté nationale congolaise et des droits humains. Elle a dénoncé l’utilisation des civils et des humanitaires comme boucliers humains, précisant que ces agressions touchent non seulement la RDC, mais l’ensemble du continent africain.
La Ministre d’État a également exprimé sa solidarité avec les victimes de l’agression et a rendu hommage aux soldats de la paix de la MONUSCO et de la SADC, ainsi qu’aux forces armées congolaises, qui continuent de défendre la population malgré les lourdes pertes humaines. Elle a rappelé que l’attaque rwandaise menace directement les soldats de la paix des Nations Unies, et a averti que chaque minute sans action de la part du Conseil de sécurité est une victoire pour l’agresseur.
Soulignant les violations du droit international humanitaire et des sanctions sur les armes, la ministre a condamné le soutien du Rwanda au M23 et le commerce illégal de minerais, notamment le coltan, qui alimente la guerre en RDC et finance des activités militaires illégales.
Dans un appel pressant à la communauté internationale, la ministre a exhorté le Conseil de sécurité à agir sans délai, en prenant des mesures concrètes pour protéger la paix, défendre l’intégrité territoriale de la RDC, et garantir la souveraineté nationale. Elle a également insisté sur le fait que les Nations Unies doivent rejeter toute tentative de dilution des efforts de médiation, appelant à une solution politique claire dans le cadre du processus de Luanda, exclusivement interétatique, et sans la participation du M23.
La ministre a réaffirmé l’engagement de la RDC envers la paix et la stabilité régionale, tout en appelant à une solidarité internationale renforcée pour mettre un terme à cette agression qui, selon elle, représente une menace non seulement pour la RDC mais pour l’ensemble de la communauté internationale.