Principaux points de son intervention

  • Crise sécuritaire : Occupation illégale de Goma par les forces rwandaises (RDF) et le M23.
  • Situation humanitaire : 3 million de civils pris en otage, utilisés comme boucliers humains.
  • Pillage économique : 150 tonnes de coltan pillées chaque mois par le Rwanda.
  • La Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie a interpellé sur la cohérence des valeurs européennes face à la crise en RDC et réaffirmé l’engagement ferme de la RDC aux processus de Luanda et Nairobi malgré la mauvaise foi du Rwanda.

La Ministre d’État, Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Internationale et de la Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, a participé ce mercredi 5 février 2025 à Bruxelles à la réunion extraordinaire de l’Assemblée Parlementaire Afrique-UE. Elle y a attiré l’attention sur l’agression rwandaise, responsable d’une situation humanitaire sans précédent dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), en particulier à Goma.

La Cheffe de la diplomatie de la RDC a dénoncé l’occupation illégale de la Goma par les forces rwandaises (RDF) et le M23, qualifiant cette agression de violation flagrante du droit international.

La Ministre d’Etat a décrit l’ampleur des atrocités : plus de 3 000 morts, des infrastructures vitales détruites, des civils utilisés comme boucliers humains, et un désastre sanitaire imminent. Elle a souligné l’ironie d’un « cessez-le-feu humanitaire » proclamé par les auteurs des violences, le qualifiant de manœuvre cynique.

Thérèse Kayikwamba Wagner a également mis en lumière le pillage économique qui alimente ce conflit, citant l’extraction illégale de coltan congolais détourné par le Rwanda et écoulé sur les marchés internationaux, y compris sous le couvert d’accords signés avec l’Union européenne. Elle a interpellé les parlementaires sur leur responsabilité, dénonçant la contradiction entre les valeurs défendues par l’Europe et son inaction face à cette crise.

La Ministre a appelé à des sanctions concrètes contre le Rwanda, l’arrêt des achats de minerais issus de l’exploitation illégale, et un soutien ferme à la souveraineté de la RDC. Elle a exhorté l’Union européenne à faire preuve de cohérence avec ses principes, affirmant que l’histoire jugera la réponse de la communauté internationale face à cette tragédie, qui se déroule en RDC.

Suivez l’intégralité de son intervention : https://youtu.be/3G8ukhT4f9w?si=Wx5IYdZ4xJu3M2wp