Kinshasa, le 8 juin 2025, La République Démocratique du Congo rappelle que la crise à l’Est de son territoire, et le différend avec le Rwanda, sont alimentés, entre autres, par des actes d’agression dénoncés, notamment par la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui exige le retrait immédiat des forces armées rwandaises.

Ces actes violent l’article 34 du traité révisé de la CEEAC, qui interdit tout recours à la force entre États membres. On ne saurait invoquer certains droits tout en bafouant les obligations fondamentales du même traité et les droits d’un autre État membre. Un instrument juridique s’applique dans son intégralité, ou il perd toute portée.

La République Démocratique du Congo reste engagée dans les processus de paix en cours — sous l’égide de l’Union africaine, du Qatar et des États-Unis. Elle exprime cependant sa préoccupation face à une tendance inquiétante : celle qui consiste à se retirer d’un traité ou bloquer un processus dès qu’une exigence de redevabilité est évoquée.

Cette posture, tolérée trop longtemps, a mené à des accords sans redevabilité, donc sans durabilité. Participer à un processus de paix ne saurait signifier effacement du passé ni immunité pour des crimes graves.

La RDC appelle à une vigilance renforcée face aux comportements qui affaiblissent le multilatéralisme, et invite les institutions régionales et internationales à réaffirmer, par des actes concrets, leur attachement à la légalité, à la responsabilité et à l’intégrité territoriale des États.

 

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