PRIORITES THEMATIQUES POUR UNE MANDATURE CONGOLAISE AU CONSEIL DE SECURITE 

Perspectives et objectifs du développement durable 

La République Démocratique du Congo (RDC) entend maximiser sa contribution aux Objectifs de Développement Durable (ODD) et participer activement à l’élaboration d’un nouvel agenda pour la paix. La RDC, riche en ressources naturelles telles que les minéraux stratégiques (cobalt, cuivre), un potentiel hydroélectrique immense, et une biodiversité exceptionnelle, se positionne comme un acteur clé dans la gestion durable des ressources. Le pays aspire à être un leader mondial dans la lutte contre le changement climatique, en mettant en œuvre des initiatives comme la plantation d’un milliard d’arbres d’ici 2030 pour restaurer les écosystèmes et augmenter le couvert forestier. En outre, la RDC vise à utiliser ses ressources pour soutenir l’innovation technologique, en particulier dans le domaine de l’énergie verte et propre.

Nouvel agenda pour la paix et réforme des opérations de maintien de la paix (OMP)

La RDC, avec son expérience de terrain en tant qu’hôte de la plus grande mission de maintien de la paix des Nations Unies, aspire à influencer positivement la réforme des OMP. Le pays souhaite partager ses leçons tirées de sa propre résilience face aux défis sécuritaires pour améliorer les pratiques internationales en matière de prévention des conflits. La RDC soutient le strict respect du droit international et des principes de la Charte des Nations Unies, tout en adaptant ces principes aux réalités actuelles des conflits modernes.

Femme, jeunesse, paix et sécurité

La RDC reconnaît l’importance stratégique de l’intégration des femmes et des jeunes dans les processus de paix et de sécurité, conformément aux résolutions 1325 et 2250 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Le pays s’engage à promouvoir l’égalité des sexes et à lutter contre les violences sexuelles, notamment à travers des partenariats renforcés avec ONU-Femmes. La RDC travaille à l’autonomisation économique des femmes et à l’inclusion des jeunes dans les processus décisionnels. En s’appuyant sur des initiatives comme le Plan d’Action National (PAN 2250), le pays vise à renforcer la participation des jeunes dans la consolidation de la paix et le développement durable.

Pays au cœur de la transition écologique

La RDC, avec ses vastes ressources naturelles, joue un rôle crucial dans la transition écologique mondiale. Le pays dispose d’un potentiel énorme en termes de forêts, mangroves, et tourbières, qui sont essentiels pour atténuer le changement climatique. La RDC s’engage à améliorer la gouvernance de ses ressources naturelles, notamment en renforçant les régulations contre la déforestation et en promouvant une exploitation durable des minerais stratégiques. Le pays prévoit également d’accroître la sensibilisation et l’engagement international pour la conservation de la biodiversité unique du bassin du Congo, qui est un réservoir crucial d’eau douce et de vie sauvage.

Droits de l’homme et démocratie

La RDC se positionne comme un défenseur des droits de l’homme et de la démocratie. Le pays met en œuvre des réformes législatives pour protéger les droits des groupes vulnérables, y compris les personnes vivant avec un handicap et les peuples autochtones. La RDC s’engage à renforcer la justice transitionnelle et à combattre l’impunité pour les crimes graves, notamment les violences sexuelles liées aux conflits. Avec la création du Fonds National de Réparation des Victimes, le pays prend des mesures concrètes pour soutenir les victimes et promouvoir un environnement de réconciliation et de cohésion sociale. Le pays met également l’accent sur la promotion des libertés civiques et politiques, en veillant à ce que tous les citoyens puissent exercer librement leurs droits dans un cadre démocratique respectueux des normes internationales.

 

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La RDC lance officiellement sa candidature au Conseil de Sécurité de l’ONU

Kinshasa s’apprête à vivre un moment historique ce 18 décembre, avec le lancement officiel de la campagne sur la candidature de la République Démocratique du Congo (RDC) comme membre non-permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la période 2026-2027.

Cette cérémonie, placée sous le haut patronage du Président Félix Tshisekedi, marque une nouvelle étape dans l’ambition du pays de renforcer sa présence sur la scène diplomatique internationale.

Sous la direction de Félix Tshisekedi, la RDC poursuit son objectif de repositionnement stratégique, en s’appuyant sur un passé diplomatique riche. Le pays avait déjà siégé à deux reprises au Conseil de Sécurité : de 1982 à 1983 et de 1990 à 1991. Lors de son dernier mandat, la RDC avait présidé le Conseil, jouant un rôle clé dans la condamnation de l’agression de l’Irak contre le Koweït lors de la crise du Golfe. « La RDC est prête à renouveler cet engagement pour la paix mondiale, en s’appuyant sur son expérience et sa vision pour un multilatéralisme renforcé », a souligné la Ministre d’État, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner.

La candidature de la RDC s’inscrit également dans un plan global de revitalisation de la diplomatie congolaise, une priorité portée par le gouvernement. Selon la Ministre d’État, Thérèse Kayikwamba Wagner, « ce projet reflète notre ambition légitime de contribuer activement à la prévention des conflits, à la gestion des crises, et à la promotion des droits humains sur le plan mondial ».

Devenir membre non-permanent du Conseil de Sécurité est une occasion pour la RDC de :

  • Défendre la paix mondiale tout en mettant en avant les défis sécuritaires, notamment ceux de l’Est de notre pays.
  • Influencer les décisions internationales sur des questions cruciales comme le développement durable, le changement climatique et les droits humains.
  • Promouvoir nos intérêts stratégiques et notre vision de solutions inclusives et durables face aux défis mondiaux.

Notre approche de la RDC repose sur un plaidoyer actif, la mobilisation de ses partenaires et un engagement constant à respecter et promouvoir les principes de la Charte des Nations Unies.

La cérémonie sera l’occasion de détailler les thématiques de la RDC en cas de succès :

  • Développement Durable
  • Réforme des opérations de maintien de la paix (OMP)
  • Femme, Jeunesse, Paix et Sécurité
  • Transition Écologique
  • Droits de l’Homme

Le vote est prévu en juin 2025.

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RDC et Conseil de Sécurité : une histoire de leadership

La candidature de la République Démocratique du Congo (RDC) en tant que membre non-permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies marque une étape significative dans l’histoire diplomatique du pays. Cette ambition, portée par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et brillamment mise en œuvre par la Ministre d’État, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, s’inscrit dans une volonté de restaurer la place de la RDC sur la scène internationale après une absence de plus de 30 ans.

Une tradition de leadership diplomatique

La RDC n’est pas une nouvelle venue au Conseil de sécurité. Le pays a siégé pour la première fois en tant que membre non-permanent lors de la période 1982-1983, sous le leadership du Maréchal Mobutu Sese Seko. Ce mandat a marqué l’entrée de la RDC dans l’arène internationale comme un acteur clé, appelé à influencer les décisions relatives à la paix et la sécurité mondiales.

Le pays a ensuite renouvelé cette expérience lors de la période 1990-1991. Ce deuxième mandat fut historique, car la RDC a exercé la présidence du Conseil de sécurité et joué un rôle essentiel dans la condamnation de l’Irak pour son invasion du Koweït, un épisode crucial de la crise du Golfe.

« La RDC a démontré par le passé sa capacité à être un pilier de la diplomatie internationale, une vocation universaliste profondément ancrée dans la durée et guidée par des convictions plutôt que par l’opportunisme », rappelle l’Ambassadeur Zénon Mukongo, Representant Permanent de la RDC aux Nations Unies.

« Cependant, depuis ces moments historiques, le pays s’était progressivement retiré de la scène mondiale, victime de crises internes et de luttes pour sa stabilité »

La renaissance diplomatique sous la houlette du Président Tshisekedi

Il aura fallu attendre plus de trois décennies pour que la RDC envisage une nouvelle candidature au Conseil de sécurité. Sous la présidence de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le pays entreprend une véritable revitalisation de sa diplomatie. Ce réveil s’inscrit dans le programme d’actions du gouvernement 2024-2028, qui vise à renforcer l’image de la RDC comme un acteur de paix et de coopération internationale.

« Le Président Tshisekedi a fait de la diplomatie un outil stratégique pour repositionner la RDC dans le concert des nations », explique la Ministre d’État, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner. « Notre candidature au Conseil de sécurité reflète une volonté ferme de contribuer aux grandes décisions mondiales et de promouvoir la paix, non seulement en Afrique, mais aussi à travers le monde. »

En seulement six mois à la tête du ministère des Affaires Etrangères, la Ministre d’Etat Thérèse Kayikwamba Wagner a mené une diplomatie active pour mobiliser le soutien international autour de cette candidature. Cette démarche met en avant les atouts stratégiques de la RDC, notamment sa position géographique au cœur de l’Afrique et son rôle central dans la gestion durable des ressources naturelles mondiales.

Une ambition légitime et des objectifs clairs

La candidature de la RDC au Conseil de sécurité s’appuie sur plusieurs motivations stratégiques. Parmi celles-ci figure la priorité donnée au plaidoyer pour une paix durable dans l’est du pays, zone marquée par des décennies de conflits régionaux sur le sol congolais. En outre, la RDC s’engage à promouvoir des solutions inclusives aux défis mondiaux tels que le changement climatique, la réforme des opérations de maintien de la paix et la protection des droits humains.

« La RDC aspire à être un acteur de premier plan dans la gestion des crises internationales. C’est une démarche courageuse qui montre que le pays est prêt à prendre ses responsabilités et à défendre ses intérêts sur la scène mondiale », ajoute l’Ambassadeur Zénon Mukongo.

Une candidature porteuse d’espoir

Le retour de la RDC sur la scène internationale, via sa candidature au Conseil de sécurité, est un signal fort pour la communauté internationale. Il témoigne de la résilience d’un pays qui, malgré des défis économiques et sécuritaires, choisit de jouer un rôle positif dans la consolidation de la paix mondiale.

« Le Conseil de sécurité est une plateforme unique pour porter la voix de l’Afrique et défendre les intérêts des nations en développement. La RDC est prête à relever ce défi avec détermination et responsabilité. », affirme la Ministre d’Etat, Thérèse Kayikwamba Wagner.

La route vers l’élection reste exigeante. Mais la RDC, forte de son histoire et de sa vision renouvelée, se présente comme un candidat légitime et ambitieux. Ce retour au Conseil de sécurité marquerait une nouvelle ère de leadership et de coopération internationale pour un pays au potentiel immense.

Une candidature pour le partage d’une expérience inédite

Pour avoir abrité pendant près d’un siècle une mission de maintien de la paix (la MONUC/MONUSCO), la RDC a une expérience inédite à partager en matière de maintien de la paix en termes de bonnes pratiques, de ce qui a marché et de ce qui peut être amélioré, etc.

Lors de sa 6943è séance, le Conseil de sécurité avait adopté la résolution 2098 (2013), décidant entre autres le déploiement « à titre exceptionnel et sans créer de précédent », d’une « brigade d’intervention », dotée d’un mandat offensif, chargée de « neutraliser » et de désarmer les groupes armés menaçant l’autorité de l’Etat et la sécurité des civiles dans l’Est de la RDC. Cette expérience doit justement être partagée par la RDC. Et le meilleur cadre pour le faire, c’est au sein du Conseil de sécurité, lorsqu’elle en deviendra membre non-permanent.