La candidature de la République Démocratique du Congo (RDC) en tant que membre non-permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies marque une étape significative dans l’histoire diplomatique du pays. Cette ambition, portée par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et brillamment mise en œuvre par la Ministre d’État, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, s’inscrit dans une volonté de restaurer la place de la RDC sur la scène internationale après une absence de plus de 30 ans.
Une tradition de leadership diplomatique
La RDC n’est pas une nouvelle venue au Conseil de sécurité. Le pays a siégé pour la première fois en tant que membre non-permanent lors de la période 1982-1983, sous le leadership du Maréchal Mobutu Sese Seko. Ce mandat a marqué l’entrée de la RDC dans l’arène internationale comme un acteur clé, appelé à influencer les décisions relatives à la paix et la sécurité mondiales.
Le pays a ensuite renouvelé cette expérience lors de la période 1990-1991. Ce deuxième mandat fut historique, car la RDC a exercé la présidence du Conseil de sécurité et joué un rôle essentiel dans la condamnation de l’Irak pour son invasion du Koweït, un épisode crucial de la crise du Golfe.
« La RDC a démontré par le passé sa capacité à être un pilier de la diplomatie internationale, une vocation universaliste profondément ancrée dans la durée et guidée par des convictions plutôt que par l’opportunisme », rappelle l’Ambassadeur Zénon Mukongo, Representant Permanent de la RDC aux Nations Unies.
« Cependant, depuis ces moments historiques, le pays s’était progressivement retiré de la scène mondiale, victime de crises internes et de luttes pour sa stabilité »
La renaissance diplomatique sous la houlette du Président Tshisekedi
Il aura fallu attendre plus de trois décennies pour que la RDC envisage une nouvelle candidature au Conseil de sécurité. Sous la présidence de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le pays entreprend une véritable revitalisation de sa diplomatie. Ce réveil s’inscrit dans le programme d’actions du gouvernement 2024-2028, qui vise à renforcer l’image de la RDC comme un acteur de paix et de coopération internationale.
« Le Président Tshisekedi a fait de la diplomatie un outil stratégique pour repositionner la RDC dans le concert des nations », explique la Ministre d’État, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner. « Notre candidature au Conseil de sécurité reflète une volonté ferme de contribuer aux grandes décisions mondiales et de promouvoir la paix, non seulement en Afrique, mais aussi à travers le monde. »
En seulement six mois à la tête du ministère des Affaires Etrangères, la Ministre d’Etat Thérèse Kayikwamba Wagner a mené une diplomatie active pour mobiliser le soutien international autour de cette candidature. Cette démarche met en avant les atouts stratégiques de la RDC, notamment sa position géographique au cœur de l’Afrique et son rôle central dans la gestion durable des ressources naturelles mondiales.
Une ambition légitime et des objectifs clairs
La candidature de la RDC au Conseil de sécurité s’appuie sur plusieurs motivations stratégiques. Parmi celles-ci figure la priorité donnée au plaidoyer pour une paix durable dans l’est du pays, zone marquée par des décennies de conflits régionaux sur le sol congolais. En outre, la RDC s’engage à promouvoir des solutions inclusives aux défis mondiaux tels que le changement climatique, la réforme des opérations de maintien de la paix et la protection des droits humains.
« La RDC aspire à être un acteur de premier plan dans la gestion des crises internationales. C’est une démarche courageuse qui montre que le pays est prêt à prendre ses responsabilités et à défendre ses intérêts sur la scène mondiale », ajoute l’Ambassadeur Zénon Mukongo.
Une candidature porteuse d’espoir
Le retour de la RDC sur la scène internationale, via sa candidature au Conseil de sécurité, est un signal fort pour la communauté internationale. Il témoigne de la résilience d’un pays qui, malgré des défis économiques et sécuritaires, choisit de jouer un rôle positif dans la consolidation de la paix mondiale.
« Le Conseil de sécurité est une plateforme unique pour porter la voix de l’Afrique et défendre les intérêts des nations en développement. La RDC est prête à relever ce défi avec détermination et responsabilité. », affirme la Ministre d’Etat, Thérèse Kayikwamba Wagner.
La route vers l’élection reste exigeante. Mais la RDC, forte de son histoire et de sa vision renouvelée, se présente comme un candidat légitime et ambitieux. Ce retour au Conseil de sécurité marquerait une nouvelle ère de leadership et de coopération internationale pour un pays au potentiel immense.
Une candidature pour le partage d’une expérience inédite
Pour avoir abrité pendant près d’un siècle une mission de maintien de la paix (la MONUC/MONUSCO), la RDC a une expérience inédite à partager en matière de maintien de la paix en termes de bonnes pratiques, de ce qui a marché et de ce qui peut être amélioré, etc.
Lors de sa 6943è séance, le Conseil de sécurité avait adopté la résolution 2098 (2013), décidant entre autres le déploiement « à titre exceptionnel et sans créer de précédent », d’une « brigade d’intervention », dotée d’un mandat offensif, chargée de « neutraliser » et de désarmer les groupes armés menaçant l’autorité de l’Etat et la sécurité des civiles dans l’Est de la RDC. Cette expérience doit justement être partagée par la RDC. Et le meilleur cadre pour le faire, c’est au sein du Conseil de sécurité, lorsqu’elle en deviendra membre non-permanent.